Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
13.06.2014 | Europe
Pour l'heure, 8 à 9 Etats sur les 28 que compte l'UE interdiraient probablement les OGM sur leur territoire. Photo : Clipdealer
Les ministres européens en charge de l'environnement ont décidé de faciliter l'interdiction des cultures de plantes génétiquement modifiées à l'échelle nationale. Le projet de loi qu'ils ont adopté à Luxembourg prévoit à cet effet une option de retrait (ou opting-out). 26 Etats membres ont voté pour, la Belgique et le Luxembourg se sont abstenus. La décision est cependant controversée et pourrait avoir l'effet inverse de celui escompté, redoutent les groupements écologiques. L'expert des Verts dans le domaine agricole, Martin Häusling, craint que Bruxelles ne valide de manière expéditive les demandes d'autorisation sous prétexte que chaque pays pourra les suspendre sur son territoire. En Europe, 13 plantes GM sont sur le point d'être autorisées. L'Etat membre qui refuse une plante GM sur son territoire devra se mettre d'accord avec la multinationale qui a déposé la demande d'autorisation. Il peut invoquer des raisons socio-économiques et écologiques, mais pas des éléments scientifiques qui ont déjà été examinés dans le cadre de la procédure d'autorisation de l'UE. Une plante admise par l'UE est considérée comme sûre. Son refus pourrait entraîner des années de procès entre les multinationales et les Etats membres devant les tribunaux arbitraux internationaux.
12.06.2014 | Dommages
Image : Pendant leur migration, les papillons monarques se servent des eaux (grandes rivières ou lacs) et les côtes pour s'orienter. Photo: ALCE -Fotolia
Chaque automne, plusieurs centaines de millions de monarques qui passent l'été au Canada ou aux Etats-Unis entreprennent le voyage vers les forêts du haut plateau mexicain. Malheureusement, la population de monarques chute depuis des années – depuis 1999, elle a diminué de 82 % . Par voie de conséquence, un des spectacles naturels les plus impressionnants se trouve en danger. Initialement, il était admis que les défrichements au Mexique et les conditions météorologiques extrêmes étaient à l'origine du problème. Récemment, des chercheurs canadiens ont rapporté dans la revue spécialisée "Journal of Animal Ecology" un autre cause potentielle qui influencerait la diminution de ces papillons migrateurs.
05.06.2014 | Législation
La Suisse ratifie le Protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité et la réparation en cas de dommages provoqués par des organismes génétiquement modifiés (OGM). Ce protocole international crée une norme minimale pour la responsabilité en cas de dommages portés à la biodiversité par des OGM ayant fait l'objet d'un mouvement transfrontière. Il complète le Protocole de Carthagène de 2000 sur la biosécurité, qui règle le commerce international des OGM. Par 35 voix contre 3, le Conseil des Etats a clairement marqué son accord. La conseillère fédérale Doris Leuthard s'est félicitée de ce que contrairement au Conseil national, où l'UDC et certains députés du PLR avaient combattu l'accord international, celui-ci n'a pas été contesté au Conseil des Etats. Il s'agit d'un accord important, raison pour laquelle la Suisse s'est résolument engagée en sa faveur lors des négociations internationales qui ont précédé sa signature, a déclaré Doris Leuthard devant le Conseil. Le protocole additionnel définit quelles mesures doivent être prises en cas de dommages, qui doit les prendre et auprès de qui les coûts peuvent être recouvrés. Le régime de responsabilité est en accord avec le droit suisse. Sa mise en œuvre ne requiert par conséquent aucune adaptation de la législation suisse.
29.05.2014 | Mise en circulation
Campagne réussie : dans le comté de Jackson, 66% de la population a voté pour l'interdiction des cultures OGM. Photo : Family Farms Coalition / Facebook
Deux comtés de l’Oregon, celui de Jackson et le comté voisin de Josephine, ont décidé en votation populaire d’interdire la culture des plantes génétiquement modifiées. Le mouvement de protestation a commencé il y a deux ans, après que le groupe agroalimentaire suisse Syngenta a fait part de son intention de planter des betteraves sucrières résistantes aux herbicides. En juin dernier, les opposants sont passés à l’acte dans le comté de Jackson, détruisant 6500 betteraves sucrières dans des champs appartenant à Syngenta et faisant du même coup la une des journaux. De crainte que leurs champs puissent être contaminés par les PGM, les agriculteurs du comté de Jackson ont alors lancé une campagne politique dans le but d’obtenir l’interdiction de cultiver des OGM. Malgré une « contre-campagne » qui leur a coûté un million de dollars, les géants de l’agroalimentaire, parmi lesquels Syngenta, DuPont Pioneer et Monsanto, n’ont pas réussi à renverser la tendance.
25.05.2014 | Dommages
Image : En vertu du Protocole de Carthagène, la diversité biologique doit être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés.
Un large réseau d'organisations a lancé un appel aux Etats membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et du Protocole de Carthagène, les exhortant à devenir actifs et à interdire la dissémination de plantes génétiquement modifiées dès lors qu'il y a risque de dispersion incontrôlée ou de contamination des semences dans les régions d'origine des plantes cultivées chez nous. Selon les termes du Protocole de Carthagène, qui fait partie intégrante de la CBD, la biodiversité doit en effet être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés. « Les craintes de propagation incontrôlée d'OGM dans l'environnement se sont déjà confirmées à plusieurs reprises ; prenez l'exemple du coton au Mexique, du colza aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et en Suisse ou des herbes aux Etats-Unis. En outre, on a retrouvé plus d'une fois des matériaux transgéniques dans des variétés régionales ou des variétés d'origine, par exemple dans du maïs mexicain ou du riz chinois », souligne Elena Álvarez-Buylla, du Mexique.
20.05.14 | Etiquetage
Succès pour les anti-OGM : dans les magasins du Vermont, les produits génétiquement modifiés devront être étiquetés à partir de juillet 2016. Photo : Runyon
Le gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, a approuvé une loi, mi-mai, qui pourrait permettre à l'Etat de devenir le premier des Etats-Unis à rendre obligatoire l'étiquetage des aliments contenant des OGM. A compter de juillet 2016, les produits d'origine végétale comprenant des composants d'OGM devraient arborer l'étiquette « produced with genetic engineering » (produit à partir d'OGM). Comme dans la législation européenne, l'étiquetage des produits issus d'animaux nourris aux OGM ne serait pas obligatoire. L'issue de la procédure reste toutefois incertaine, les géants de l'agro-alimentaire ayant déjà signalé leur intention d'attaquer la loi devant les tribunaux. Cependant, la résistance s'accroît aux Etats-Unis contre les OGM dans l'alimentation.
Le Connecticut et le Maine ont adopté des lois similaires par le passé, mais celles-ci ne prendront effet que si les Etats voisins leur emboîtent le pas. En Californie et dans l'Etat de Washington, le lobby de l'industrie est parvenu à faire échouer des initiatives réclamant l'étiquetage obligatoire. Rappelons enfin que des projets de loi sur l'étiquetage des OGM ont été introduits dans plus de 20 Etats.