Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
05.06.2013 | Europe
Marche contre Monsanto. Image: Looijesteijn
En Europe, Monsanto va arrêter d’investir dans l’expérimentation, le développement et la commercialisation de plantes génétiquement modifiées (PGM). C’est ce que la multinationale Etasunienne annonçait aux médias danois récemment. Les PGM ne représente que 1% des superficies cultivées en Europe (Espagne, au Portugal et en République tchèque). «Nous ne dépenserons plus d’argent pour convaincre les agriculteurs de cultiver des plantes GM » dit le directeur des relations publiques de Monsanto en Europe. La retraite se fait en silence. BASF, Bayer et Syngenta ont déjà retiré leurs secteurs dévoués au génie génétique d’Europe.
Si la nouvelle est réjouissante, le futur n’en demeure pas moins incertain. Le 10 juin, l’UE décidera si autoriser à l’importation et à la consommation animale et humaine le maïs GM SmartStax. Cette variété de maïs, développée conjointement par Monsanto et Dow AgroSciences, produit six toxines insecticides différentes dont une entièrement synthétique et possède deux gène de tolérance à deux herbicide…une vraie bombe chimique. Ce mais n’est aujourd’hui cultivé qu’aux USA et aucune évaluation sanitaire digne de ce nom n’a été faite. L’ONG Testbiotech en a même fait un rapport tellement l’évaluation est scandaleuse. L’EFSA, quant à elle, a donné un avis favorable comme toujours. Testbiotech exige actuellement des autorités responsables une nouvelle évaluation du SmartStax et d’autres mesures effectives contre l’importation. En effet, nous soupçonnons que ce maïs soit introduit de manière incontrôlée en Europe aujourd’hui déjà puisque des méthodes de test fiables manquent.
30.05.2013 | Animaux GM
En travaux de plusieurs années, l'EFSA (European Food Safety Agency) a présenté ses directives pour l'évaluation des animaux GM. En Europe il n'y a pas encore eu de demande d'autorisation pour des animaux GM jusqu'à ce jour. Selon l'EFSA « les évolutions scientifiques laissent à penser que des demandes pourraient être soumises dans le futur pour un certain nombre d'espèces. Avec ses nouvelles lignes directrices, l'EFSA veut préparer les autorités européennes pour ces cas. Une grande partie du document d'orientation sur l'étude des risques environnementaux des animaux GM est nouvelle et a été élaborée par le groupe scientifique GMO de l'EFSA. Ce dernier est souvent objet de critique, en particulier celle de l'indépendance des scientifiques du panel envers l'industrie (voir ce document très bien fait de Corporate Europe Observatory) . Par exemple, des représentants de l'entreprise anglaise Oxitec, qui a procédé à des relâchés d'insectes GM dans différentes région du monde dans le but d'une commercialisation future, ont été autorisé à collaborer à l'arrangement des nouvelles directives.
Les Etats-Unis quant à eux sont proche d'une autorisation commerciale d'un saumon GM mis au point par la firme AquiAdvantage. Les organisations environnementales dénoncent une évaluation environnementale et sanitaire désastreuse et sont opposées à une autorisation du saumon GM. Son élevage mettrait en danger les populations sauvages de saumon ; l'animal GM contient aussi 60% de graisse en plus que le saumon conventionnel et n'est donc pas sain d'un point de vue nutritionnel (voir article du Matin dimanche). Les consommateurs américains sont majoritairement opposés au saumon GM ... et ne pourront pas choisir car aucun étiquetage est obligatoire outre Atlantique.
02.05.2013 | Coexistence
Trop coûteuse et non souhaitée : la coexistence n'est pas pratiquable en Suisse. Image: greenpeace
StopOGM s'engage depuis des années pour une interdiction de la culture de plantes génétiquement modifiées (PGM) en Suisse. Les PGM n'offrent aucun avantage économique ou écologique pour l'agriculture Suisse. Elles sont refusées par une large majorité des producteurs et des consommateurs. Dans ces conditions, à l'instar d'une majorité des cantons, des associations de producteurs, de consommateurs et de protection de l'environnement, StopOGM n'entre pas en matière sur les propositions du Conseil fédéral concernant la coexistence.
02.05.2013 | Coexistence
L'ensemble de la SUisse doit formé une seule et unique région sans OGM. Image: greenpeace
La Commission des jeunes agriculteurs (COJA) s'est penchée sur la problématique des OGM et sur le régime de coexistence mis en consultation par le Conseil fédéral. La COJA estime que la culture de plantes génétiquement modifiées ne présente pas d'intérêt pour l'agriculture suisse : elle s'oppose donc à un régime de coexistence qui entraînerait des frais importants et beaucoup de démarches administratives. La COJA demande que toute la Suisse soit déclarée territoire sans OGM. Seules doivent être autorisées les variétés d'OGM pour lesquelles le rapport coût-utilité est positif et que les consommatrices et consommateurs acceptent.
26.04.2013 | Dommages
Baisse drastique: en 2012 60% de moins de papillon Monarque ont été comptés. Image : commons.wikimedia.org
Le nombre des monarques en Amérique a diminué drastiquement : alors qu'avant les défrichements en Mexique leurs rendaient la vie difficile, aujourd'hui la cause est probablement l'application des pesticide aux États Unis. Chaque année, au mois de novembre, des millions de ces papillons entrent au Mexique central pour y passer l'hiver. Un spectacle naturel magnifique. Pourtant, cette année le nombre de ces papillons noir-oranges a diminué drastiquement. Une investigation actuelle compte 60% de moins. Les monarques qui vivent en Amérique du nord en été, entreprennent le voyage de plusieurs milliers de kilomètres vers la Mexique. Au printemps, la génération suivante fait le chemin de retour vers les grands lacs en Amérique du nord. C'est là que d'énormes monocultures de maïs et de soja GM sont cultivés. Cette agriculture mal équilibrée requiert un emploi fort d'herbicide (glyphosate) qui fait disparaître l'Asclepias, l'alimentation principale des monarques. Une très forte corrélation entre disparition de l'Asclépias et disparition du Monarch a été mise en évidence par l'étude.
26.04.2013 | Dommages
La chenille de la pyrale du mais fragilise la stabilité de la plante avec ses trous de ver. Image: http://commons.wikimedia.org
Selon les producteurs, le maïs Bt devrait réduire l’application des pesticides. Le maïs Bt est génétiquement modifié pour produire une ou plusieurs toxine insecticide puissante qui tue la pyrale de maïs. Pourtant, sur les champs de maïs Bt en Illinois, l’application d’insecticide augmentera cet été. Cela ressort d’une investigation de l’université à Illinois. Une fois la pyrale éliminée, d’autres insectes prennent la place de ce parasite. En plus, au fil du temps, la pyrale du mais développe une résistance contre l’insecticide de cette plante GM. Le professeur Gray se montre surpris que cette augmentation se révèle aussi clairement déjà 10 ans après l’introduction du maïs OGM.